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Tout jeune encore, je fis mes premières tentatives de conduite d’un 2 roues sur le vélo familial : la bicyclette de maman. Déjà le goût du risque. Elle venait nous chercher quelques fois à l’école et, dans les rues désertes de cette jolie ville d’Antibes, elle nous autorisait à chevaucher l’engin, malgré sa taille immense pour nos petites jambes d’enfants. A tour de rôle, mes sœurs et moi-même, nous nous élancions avec le secret espoir d’épater les autres et d’obtenir le regard admiratif de notre mère en parvenant à pédaler « en danseuse » sans mettre le pied parterre sur au moins… quelques mètres, le guidon au ras du nez, l’extrémité de la selle nous labourant le dos et les poignées de freins inaccessibles pour nos petites mains… Il me semble me rappeler que ma soeur ainée fut la première à savoir faire. C’était la plus grande en taille donc la plus apte à acquérir la maîtrise de la machine.
Puis vint le soir où moi aussi je réussi. Ce fut comme une grande victoire avec ce sentiment diffus qu’allait s’ouvrir à moi des horizons nouveaux. La suite montrera qu’en effet, tout ce qui possédait 2 roues l’une devant l’autre, avec et sans moteur, allait immanquablement faire partie intégrante de mon univers.

Plus tard, mon premier solex – nom de Dieu quelle aventure ! – premier engin motorisé, mon père eu la gentillesse de me l’offrir pour je ne sais plus quelle occasion. Ca m’étonnerait que ce fût pour de bons résultats scolaires. Simplement, j’en avais formulé la demande un jour et sans doute l’occase d’un anniversaire ou d’un noël en échange d’une promesse de réussir mon année. Je ne me souviens plus si mes notes furent à la hauteur des espérances de ce brave homme mais cet engin me changea la vie.
Ma vieille bicyclette, poignée en bois et pédalier fixe, cadeau d’un vieil oncle il y a fort longtemps, fut reléguée au fin fond du garage à vélo de notre immeuble, la poussière et la rouille en guise de parures.

Mais il me fallu attendre l’année 1966 pour accéder à ce pouvoir suprême de piloter une vraie moto. L’autorité parentale avait proposé de m’offrir le permis de conduire… Offre délicieuse mais entachée d’une restriction importante : auto exclusivement. En ces temps reculés, parler de moto et de motard, faisait apparaitre dans le subconscient de cerveaux étroits, l’image malsaine de voyous au blousons noirs, peu fréquentables, vulgaires et véhiculant insultes et délinquance. Faut dire aussi que les médias, friands d’anecdotes pouvant mettre en défaut ces individus dits peu recommandables et leurs pétaradantes mécaniques, ne manquaient pas une occasion de salir leur image.
Alors, moi qui rêvais de machines tonitruantes, ravageuses, bouffeuses de pneus et d’asphalte, conduire une voiture, comme monsieur Toutlemonde… C’était pas le top, ça manquait d’envergure. La négociation de cet apprentissage se solda par un échec, ma raison de vivre s’effritait...
Pourtant, après de longues et laborieuses tractations : « la moto, me dit-on un jour, c’est d’accord mais nous ne cautionnerons pas cette idée saugrenue et dangereuse. Tu te débrouilles pour y accéder.» Surtout, pensez donc, cette autorité parentale risquait d’en prendre plein la tronche de la part de son entourage si pareille engeance se permettait de salir de la sorte l’image trop parfaite d’une famille bourgeoise.
Qu’importe, mon argent de poche fut économisée sous par sous et je m’en suis allé, un beau matin, rendre une petite visite de courtoisie à l’auto école du coin dont le patron proposait aussi la formation à la conduite de ce terrible engin.

Un personnage un peu bourru, impressionnant par sa stature mais dont la faiblesse était un penchant indubitable pour les p’tit canons gouleyant, qu’il éclusait dans tous les troquets du quartier.
Sa bécane, une antique BMW dont je ne me souviens plus de la puissance, attelée à un sidecar sur laquelle un aménagement spécial lui avait permis de doubler les commandes, comme dans une voiture.
Si bien qu’il s’installait dans son side, je prenais place sur la bête et nous partions apprendre les rudiments de la conduite. Ce fut une aventure très particulière, interrompue par de nombreuses haltes dans ces havres aux parfums anisés. A la fin de cet apprentissage, je connaissais presque mieux tous les bistrots des cités où nous évoluions que les quelques règles indispensables à la conduite motocycliste. Enfin, c’est une façon de parler.
Mais je crois qu’à cette époque, la connaissance de cet art particulier qu’était la conduite d’un 2 roues motorisé semblait parfois étrangère à l’inspecteur qui faisait passer le permis. Il se fiait alors aux dires du moniteur qui, en son âme et conscience, accordait ou non la bénédiction a son élève. Dans mon cas, ce fut bénéfique : j’obtins le carton rose du premier coup.

Faut quand-même que je vous raconte comment s’est passée l’étape de la conduite à cet examen pittoresque, le code ayant été acquit sans problème.
L’examinateur dans le side, ce dernier me fit faire le tour du pâté de maison, quelques signalisations furent analysées, attentif au respect de celles-ci et observation du maniement de la moto. Une fois descendu de ce petit habitacle, m’invita à faire un tour seul, pour voir comment je pouvais gérer l’engin sans la sauvegarde à mes coté d’un moniteur.
Arrêté en bas d’une petite rue en pente, on apercevait un croisement avec une avenue circulante un peu plus haut et un stop à respecter, puis une petite intersection qui suivait tout cela. Il me dit :
« Tu va aller jusqu’en haut de la rue, tu fais demi-tour et tu reviens te garer ici. Moi, je vais te regarder faire… »
Je suis donc parti cool, arrêt au stop, accélération dans la côte, quelques passages de rapports pour montrer que je savais faire, trop content d’être tout seul. Arrivé à l’intersection du haut, je fis demi-tour bien sagement à l’intersection de la petite rue et je redescendis tranquille. Y avait pas de clignotant, on tendait le bras (!). Je me suis garé comme convenu et cet inspecteur, sans doute drivé par mon coach, m’octroya sans autre façon, ce fameux carton rose. Ce qui ne m’a pas empêché de me ramasser quelques gamelles par la suite, sans gravité, heureusement, m’inculquant spontanément les limites à ne pas dépasser.
Qui a dit que le permis de conduire est une galère ???

Alors je rassure tous le monde : depuis cette époque lointaine où la moto était marginale, où les principales machines roulantes était anglaises, françaises ou allemandes, peu performantes pour celles du commun des mortels et peu répandues, j’ai acquis le permis auto quelques 10 ans plus tard, ce qui me permis de replonger avec sagesse dans les rudiments des règles qui régissent la conduite.

Quant aux motos, j’en ai possédé de toutes sortes :

La première, une antique et poussive Terrot 250cc, (OSSD) semblable à une de celle ci-dessous, qui m’emporta, entre autre, de Paris jusqu’en Espagne. En 66, pas beaucoup de sous, pas beaucoup d’autoroutes et une mécanique capricieuse… Une épopée !
http://www.terrot.org/musee_terrot/main.php?ID_type=134
Comme les suivantes, c’était le démarrage au kick, freins à câbles et tambours, avance à l’allumage manuel, c'est-à-dire que pour lancer le moteur, fallait mettre « plein retard » sinon c’était un retour de kick magistral dans le tibia… On a vu des jambes fracturées !!!

Puis l’acquisition d’une toute aussi antique AJS 350, qui fut suivie d’une BSA 350, comme le montre cette photo empruntée sur le net, pratiquement identiques toutes les deux, ce qui facilita le piratage de la première pour réparer la seconde.



Puis "un ami de la famille" me fit cadeau d’une Gnome et Rhône 175 cc, identique à celle-ci, moteur 2 temps, pour laquelle l’appellation moto serait presque erronée : on lui aurait donné volontiers du « motocyclette ». Une selle haut perchée sur le garde boue arrière (contrairement à la photo, j'avais la selle arrière) avec une poignée centrale pour se tenir, une selle individuelle pour le pilote, un pot d’échappement en aile de papillon et passé 90 km/h, le moteur serrait mais ne cassait pas : une fois refroidi, il repartait aussi sec. Je roulais hors du temps…



Il y eu juste un problème important : des voyous -- motards sans aucun doute (ben voyons... tous des enfoirés) car y avait que ces gens-là qui puissent accomplir de telles exactions -- me l'ont taxée un soir, devant la maison des jeunes...
Puis toute ces belles machines, pas toujours bien entretenues, finirent en épave pour être remplacée par une Zundapp 250, Identique à celle-là, moteur 2 temps également mais un peu plus récente.



La dernière fut une magnifique 500 BSA, toute pareille à cette machine empruntée également sur un site, acheté à un copain qui fini sans doute entre les griffes acérées d’un ferrailleur.



Eh oui… Cette moto avait sans doute fini par lasser ses anges gardiens. J’étais parti. Oh ! Pas bien loin mais j’avais délaissé la bête. Sa dégaine abandonnée, sa solitude poussiéreuse et ses chagrins aux larmes d’huile de vidange ayant amplement contribué à agacer la gente féminine responsable de l’entretien du local réservé à cet usage.
De son coté, l’Autorité parentale, ne me voyant pas revenir d’une nouvelle aventure que fut la découverte d’une autre passion à base de jupons et de tendresse – «notre fils entre les bras d’une femme … Quelle ingratitude ! Il nous abandonne après tout ce que nous avons fait pour lui… » – et, sollicités par la bignole sans doute, attisant mutuellement leur haine latente et réciproque vis-à-vis de cet engin qui engendrait sans doute beaucoup trop de liberté à leur goût, prirent l’horrible décision de condamner la bête à l’abattoir. Sans état d’âme, sans me prévenir, ils convoquèrent l’équarisseur qui devait la réduire en un petit volume cubique de 40 cm sur 40. La suite, je ne la connais pas. J’ose espérer que cet individu eu le cœur de la remettre sur roues…

L’aventure pourrait s’arrêter là mais le virus, sournois, incisif, continua de ronger cet édifice qu’était devenue la vie de famille d’un mec ordinaire : nous avons pondu 4 drôles dont 2 ont succombés au même mal. Ca devait arriver : on en parlait trop souvent.
Sans oublier cet autre virus attrapé quelques années plus tard dont les symptômes s’étaient manifestés sous la forme irrésistible de voler comme un oiseau… Mais c'est une autre aventure, passionnante aussi. Pourvu que des spécialistes ne trouvent aucun remède à ce type de pathologies ! L’enrichissement de ces expériences, tenter de dépasser ses propres craintes, ses propres angoisses et apprendre à se connaitre un peu, il me semble que ça permet de se construire.

Voilà pour cette petite histoire de la moto à travers mon âge. Elle avait repris son cours il y a 3 ans environ, au guidon d’une magnifique Ducati monster… Retraite et passion oblige.



Pour l’anecdote tristounette, cette Ducat à fini, elle aussi, entre les mains d’un autre « équarisseur », puisque j’eu le privilège de la massacrer à l’hiver 2011 sur une route un peu trop glissante. Déjà l'Appel-du-Fossé sans doute...
Je l’ai remplacée quelques mois plus tard par ma bête actuelle, la DL650. Fallait bien surmonter la trouille qui me tenaillait et surtout, surtout, ne pas rester sur un échec.
Moto différente…



Voilà, des virus de cet ordre, lorsqu'ils nous contaminent, ils ne nous lâchent jamais.
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certe ca fait musee, mais essaie de t imaginer en 66 avec une de ces motos sur les routes defoncer de l epoque et en plus s en frein et s en parler du prix qu elle valaient a l epoque et encore s en les equipement de securite du motard d aujourd hui , fallait vraiment sortir de l ordinaire pour pratiquer la motocyclette et se taper +500 bornes
c est pour ca que je dis merci car grace a eux on peux rouler plus confortablement et en meilleur securite
et pis pour les petites lettres, ,je te rappel que tu as passer le demi siecle :grim:

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Moi en 66 j'avais un tricycle rouge et je faisais des burns sur le parquet de la salle à manger (à st Privat) Sans moteur! Sans amortisseurs! Avec un casque de chantier piqué à mon père! Tien.....? P**** j'avais inventé les playmobil?....
Sinon! Bien le réçit Jejef! Mais essaie de mettre des photos avec moins de truc dessus! Comme celle avec les feuilles..... J'ai pas pu toute les regarder!!! C'est intéressant mais y'en avait trop et en plus y'en a qui sont à l'envers Et c'est pas facile de retourner l'ordi a chaque fois!
Infirmièèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèère!
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Merci Doc, toi au moins tu comprends. Very Happy
Pour les freins, c'est sûr, fallait anticiper. Quand aux km de l'épopée espagnole, c'était de Paris (je créchais là à cette époque) jusqu'à Vinaros soit environ 1300 km. On avait un moral d'acier !!!
On est même descendu une année jusqu'à Dénia (environ 1500 km) (cette fois-là, c'était avec la 350 AJS et une deuche pourrie) Mais la moto n'est pas remontée. HS la belle. Piston en morceau, bielle qui cognait et impossible à réparer sur place. Et pas de sous pour la rapatrier. Faut dire qu'elle n'était pas en trop bon état au départ. Bref, que de belles galères !!!!!! :siffl:

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